Le Conseil d’Etat a eu plusieurs apports en matière de taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).
Le premier arrêt majeur est celui du 31 mars 2014 rendu dans l’affaire « Auchan » indiquant que « la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) n’a pas pour objet de financer l’élimination des déchets non ménagers, alors même que la redevance spéciale n’aurait pas été instituée ».
Concernant l’équilibre budgétaire des collectivités, le juge exerce un contrôle de l’erreur manifeste d’appréciation. Il considère que la TOEM est une ressource dédiée uniquement aux ordures ménagères et proscrit strictement les taxes excédentaires même pour des débords fort limités. Pour illustration, dans l’affaire « Auchan » concernant Lille Métropole, le juge avait censuré un excédent budgétaire de 2,5% qui correspondait uniquement à la marge de sécurité de la collectivité.
A partir de 2019, le Conseil d’Etat a commencé à accepter une position plus souple sur les excédents. Un arrêt du 20 septembre 2019 admettait en l’espèce une taxe excédentaire de 6,2%.
En 2021, le Conseil a apporté de nouveau une série de nouveautés.
Source : https://blog.landot-avocats.net/2022/06/27/teom-trop-excedentaires-des-jurisprudences-moins-excessives-video-5/